Voici donc le dernier opus d’une série de diaporamas concoctés il y a près de deux décennies déjà, à l’intention des lycéens inscrits à mon cours de « religion protestante ». (Spécificité belge, soit dit en passant, sur le point de disparaître au profit d’une éducation civique plus « neutre » au regard de l’Europe.)
À l’époque, l’intention de l’ancien agronome que je suis, était de montrer à mes étudiants que, bien lue, la Bible n’a rien d’incompatible avec les dernières avancées de la science. Cette vérité, certains collègues des cours généraux prenaient un malin plaisir à la brocarder au nom d’une laïcité un peu trop militante. Ils oubliaient sans doute que, fidèle à la pensée de Voltaire, la vocation de cette dernière « n’est pas de défendre une idée, mais bien de défendre le droit d’en avoir une ». Il est vrai qu’à l’anticléricalisme primaire de ces quelques enseignants répondait la désinformation scientifique de certains responsables de communautés réactionnaires, alimentant une polémique stérile digne du siècle des Lumières. Dès lors, la nécessité s’imposait de remettre un peu d’ordre dans les jeunes cerveaux confiés à mes soins.
C’est ainsi que sont nés les diaporamas publiés sur ce site, évoquant une évolution de la pensée allant souvent de pair avec l’étude de l’évolution des espèces : celle-ci suscitant de vives confrontations entre la survivance de quelques tabous religieux et une objectivité scientifique compromise par l’idéologie partisane de quelques « laïcards »… Tant il est vrai que ceux-ci ont aussi leurs croyances. Mais après avoir dénoncé les dérives des uns et des autres, il me fallait revenir au texte biblique pour évaluer les diverses manières de l’aborder, aussi bien du point de vue de son inspiration et de son inerrance, que de celui des divers genres littéraires que l’on y trouve.
Ce long préambule s’avérait nécessaire, en effet, pour enfin aborder ce sixième diaporama : celui qui s’interroge sur la lecture la plus adéquate des premiers chapitres de la Genèse, et qui ose se poser la question de savoir s’il s’agit vraiment d’une réalité historique ? Pour ce faire, il était tout d’abord nécessaire de discerner le style littéraire des textes incriminés : s’agissait-il d’un récit historique, allégorique, métaphorique, symbolique ou mythique ? Encore que dans ce dernier cas, la notion de « mythe » peut aussi bien présenter une connotation positive que péjorative… Pour le chrétien, il n’est pas non plus possible d’éviter la question des concordances possibles entre ces différentes approches et la révélation néotestamentaire ? Et, à partir de là, quelle est, ou quelles sont les lectures légitimes qui puissent le mieux concorder avec les données scientifiques récemment acquises, notamment par la génétique. Il m’était évidemment impossible de conclure sans rappeler l’universalité du message biblique que se dégage de ces textes.
Ayant désormais atteint un âge qui me rapproche d’avantage de celui de l’homme de Cro-Magnon que de celui de nos jeunes étudiants, la présentation de ces diaporamas appelait quelques reformulations et un indispensable rafraîchissement : tâche ardue à laquelle Marc Fiquet, notre webmaster, a bien voulu s’atteler pour nous offrir un travail aujourd’hui finalisé.
Roger Lefèbvre, pasteur
N.B. Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin, ces six diaporamas ont été largement développés dans mon livre « Le faux problème de l’évolution » édité en 2013 par notre association « Science et Foi ».
Egalement disponible au format numérique pour liseuses électroniques, tablettes, Ios, Androïd ou PC / Mac.
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