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Présentation (Marc Fiquet)
En ce WE de Pâques, je vous propose une réflexion à partir de cet article de Graeme Finlay, « Le génome humain et l’image de Dieu » publié dans un Faraday Paper du Faraday Institute for Science and Religion.
Cet article a déjà quelques années, mais nous n’avions jamais pris le temps de le commenter.
En préambule de son texte, G. Finlay se réfère à Francis Collins, généticien réputé et chrétien engagé qui a été directeur du projet international du séquençage du génome humain achevé en 2003 et rendu célèbre par son best seller The langage of God (traduit en français De la génétique à Dieu), lecture que je vous conseille particulièrement.
Je vous laisse découvrir la première partie de l’article qui retrace le fait que la génomique confirme ce que d’autres branches de la biologie nous montrent par ailleurs, c’est que l’humain partage une histoire évolutive avec le reste des espèces vivantes.
Le génome constitue un véritable langage du vivant qui raconte l’histoire de l’humanité et permet de toucher à son origine biologique animale, mais ce récit nous dit Finlay, malgré quelques tentatives maladroites pour l’expliquer, ne saurait en aucun cas rendre compte de l’éthique humaine qui « dépasse la génétique ».
Finley insiste sur l’importance des récits au sein des communautés humaines pour construire la personne humaine, la science et en l’occurrence la génétique trouve donc toute son importance, mais elle a aussi ses limites. Or dans une perceptive chrétienne, il existe un autre récit, le récit biblique qui permet de nous comprendre « en tant que créatures faites ‘à l’image et selon la ressemblance de Dieu' ». Finley cite ici un verset de la Genèse bien connu des chrétiens qui ne peut que stimuler notre réflexion théologique. L’auteur nous rappelle que le récit est le moyen mis à notre portée pour parler de Dieu et l’écouter.
De même,
l’Eglise chrétienne n’est pas née à partir de spéculations métaphysiques mais grâce à des récits sur Jésus et sur ceux dont les vies avaient été touchées par la sienne
Une connexion s’opère par le témoignage de la foi entre ma vie personnelle et le Dieu éternel rentré dans l’histoire par la mort et la résurrection du Christ.
La communauté chrétienne connaît le récit qui raconte comment le Christ ressuscité s’en retourna vers ses disciples plein de miséricorde; et elle s’attend ainsi à expérimenter la présence, le pardon et les bénédictions de Jésus.
Nous entrons ici au cœur du dialogue science & foi. Pour Finlay , les récits génomiques et bibliques se répondent à merveille et sont en fait deux épisodes du même récit. La science découvre et décrit dans son récit, l’histoire biologique, que Dieu a créé.
Le monde que la science observe est selon le récit biblique un monde éphémère et en voie de transformation. l’homme biblique ‘l’image et la ressemblance de Dieu’, est celui que la science nous montre comme issu de l’évolution biologique. Si cette image parait très précaire c’est parce que l’humain nécessite aussi d’être transformé, plusieurs fois Finlay utilise la terminologie biblique du péché qui nécessiterait d’être expliquée tellement elle est galvaudée et mal comprise. le point clé qui est bien en phase avec notre WE pascal, c’est que c’est à la lumière de la mort et de la résurrection du Christ que l’histoire humaine et notre propre histoire peut être comprise. car la promesse de la résurrection c’est aussi celle de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre, c’est l’espérance chrétienne où
Dieu va conférer la parfaite ressemblance du Christ à l’humanité pécheresse [comprenez abimée et inaccomplie], et il va transformer les hommes en l’image parfaite du Christ