Cet article est issu de la base mise en ligne par l’ASA (American Scientific Affiliation, une association qui rassemble plus de 2000 scientifiques chrétiens américains).
Traduit avec autorisation par Hélène Mayhew pour science &Foi.

l’article original est consultable ici.

Bien que cette analyse s’appuie sur le contexte nord-américain, elle est tout à fait transposable aux discussions qui animent le débat science et foi dans le monde francophone.


Résumé

Les découvertes scientifiques sont souvent citées pour donner gain de cause au théisme, mais certains détracteurs rétorquent que de nombreux scientifiques américains sont athées et que, par conséquent, ces découvertes ne peuvent avoir de mérite. Le but de cet article est d’examiner les statistiques portant sur le taux d’athées parmi les scientifiques, d’explorer les causes de leur athéisme et de conclure que l’athéisme chez les scientifiques n’est pas aussi répandu qu’on l’affirme, et qu’il n’est pas un critère pertinent pour apprécier les arguments avancés.


Le débat sur l’existence Dieu

Dans les débats sur l’existence de Dieu, la science et les scientifiques sont parfois invoqués. Les théistes s’appuient sur certaines découvertes scientifiques comme preuves de l’existence de Dieu. Telle ou telle découverte, disent-ils, rend le théisme plus plausible que l’inverse – ou en tout cas s’ajoute à un ensemble de données qui, mises bout à bout, plaident en faveur du théisme plutôt qu’en sa défaveur. Cependant, les athées s’insurgent en soulignant le faible niveau de foi des scientifiques américains par rapport à l’ensemble de la population. Si la science soutient réellement le théisme, rétorque l’athée, alors pourquoi si peu de scientifiques sont-ils croyants ? En fait, poursuit l’athée, loin de soutenir la foi en Dieu, la science semble au contraire saper la conception théiste du monde. Tous les arguments en faveur de Dieu, prétendument basés sur la science, seraient par conséquent mal fondés.

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Quand les thèses athées s’emparent des sondages

Ce type de contre-offensive athée peut prendre de nombreuses formes et s’appuyer sur plusieurs statistiques. Un des arguments les plus courants repose sur une enquête, réalisée en 1998 par la National Academy of Sciences (Académie nationale des sciences), qui mettait en évidence la rareté des croyances religieuses traditionnelles chez les membres de cette institution[1].

Sam Harris se référa à cette enquête dans un article de 2006 sur le site Edge.org, et concluait ainsi :

il est peu de modes de pensée moins bienveillants à l’égard de la foi que la science[2].

Richard Dawkins fit de même dans son best-seller, The God Delusion (trad. de M.-F. Desjeux-Lefort : Pour en finir avec Dieu)[3].

Alex Rosenberg, de l’université de Duke, adopta un angle d’attaque comparable dans son livre The Atheist’s Guide to Reality (Le guide de l’athée fondé sur la réalité), publié en 2011, en voyant dans les statistiques la preuve qu’ « une vision scientifique solide requiert une posture athée »[4]. Lors de son débat contre William Lane Craig à la Purdue University en février 2013, Rosenberg brandit à l’auditoire des chiffres de manière assez percutante :

La National Academy of Sciences – l’organisme le plus important composé des scientifiques les plus éminents des États-Unis – compte deux mille membres (…). Sur ces deux mille personnes, 95 % sont athées (…). Est-ce une coïncidence si une telle proportion de membres de la National Academy of Sciences sont non croyants ? Je ne le pense pas.[5]

Analyse

Bien entendu, ces recours à l’autorité intellectuelle ne prouvent strictement rien, de quelque manière que ce soit. La vérité n’est pas définie par un vote majoritaire. Néanmoins, on admet couramment, d’un point de vue heuristique, l’utilité du consensus entre experts. Lorsque quatre dentistes sur cinq recommandent un certain dentifrice, on peut raisonnablement supposer que ce dentifrice est bon et non mauvais. De la même manière, lorsque quelqu’un se penche sur la question de Dieu et se trouve face à des statistiques telles que celles citées par Rosenberg, ces données peuvent être assez dissuasives.

L’athéisme est-il vraiment à ce point répandu parmi nos meilleurs scientifiques ?

Si tel est le cas, cela veut-il dire qu’un fait éclairé par la science en faveur du théisme est voué au rejet, qu’en réalité la science soutient plutôt l’athéisme ?

Tout d’abord, certaines clarifications sont nécessaires. Il n’est pas tout à fait exact d’affirmer que 95 % des scientifiques de la National Academy of Science sont athées. L’étude de 1998 citée par Rosenberg (ainsi que par Harris, Dawkins et bien d’autres) indiquait qu’environ 72 % des membres de l’Académie ne croyaient pas en un Dieu personnel, que 21 % étaient agnostiques et 7 % croyants. Même ces chiffres sont quelque peu trompeurs car l’enquête posait précisément la question d’ « un Dieu en communication intellectuelle et affective avec l’humanité ». Il est donc probable qu’un certain nombre de membres de l’Académie qui croient en Dieu mais pensent que celui-ci ne communique pas avec l’humanité (par exemple E.O. Wilson et Freeman Dyson) se retrouvent rangés à tort dans la même catégorie des non croyants que les athées convaincus. Dans quelle mesure ces problèmes inhérents à l’enquête influencent-ils les résultats ? C’est difficile à dire. Il reste que ces problèmes sont suffisamment importants pour qu’Eugenie Scott du National Center for Science Education en ait conclu que l’étude s’appuie en définitive sur des éléments « mal conçus pour enquêter sur les opinions religieuses des scientifiques » et que, par conséquent, l’étude ne délivre pas des « données fiables »[6].

Que disent les autres enquêtes ?

Si nous voulions trouver sur ce thème des résultats d’enquêtes plus récents, plus approfondis et moins problématiques, nous pourrions nous tourner vers le travail d’Elaine Ecklund, sociologue à la Rice University. Dans son livre Science vs. Religion : What Scientists Really Think (Science et religion : ce que les scientifiques pensent réellement), elle expose les résultats d’une vaste étude comportant à la fois des enquêtes et des interviews de centaines de professeurs issus de différents champs scientifiques et enseignant dans des universités d’élite américaines. Les résultats de ses recherches occupent de nombreuses pages, mais le point essentiel est celui-ci : 34 % des scientifiques américains les plus éminents sont d’authentiques athées, 30 % sont agnostiques, 8 % croient en une forme de « puissance supérieure » et 28 % croient en Dieu avec des degrés de conviction divers[7]. Aucun point de vue majoritaire n’éclate vraiment au grand jour. En fait, les opinions se partagent presque en trois tiers, répartis entre ceux qui croient en Dieu, ceux qui n’y croient pas et ceux qui confessent leur ignorance en la matière. Ainsi, la situation n’est pas aussi tranchée que le laissait entendre l’enquête de la National Academy of Sciences.

Il n’en demeure pas moins que 34 % d’athées représente un pourcentage élevé, bien supérieur au taux recensé dans l’ensemble de la population. De surcroît, il semble que ce pourcentage augmente. Revenons à l’enquête de la National Academy of Sciences : quels que soient les problèmes qu’elle soulève, les questions posées aux membres de l’Académie en 1998 sont identiques à celles posées aux scientifiques en 1933 et en 1914. Par conséquent, même si les résultats sont faussés, ils le sont vraisemblablement de façon constante et nous permettent d’identifier des tendances. Quelles sont donc celles qui se dégagent de ces données ? Selon l’enquête, le taux de scepticisme à l’égard d’un Dieu qui communique avec l’humanité est passé de 53 % en 1914 à environ 72 % en 1998. Cette progression est notable.

Quelles découvertes scientifiques du XXe siècle pourraient justifier  un regain de l’athéisme ?

Compte tenu des éléments mentionnés précédemment, nous devrions nous demander si, malgré leurs interprétations litigieuses des statistiques, Rosenberg et ses confrères non religieux pointent quelque chose d’important. Il se pourrait en effet que les découvertes scientifiques plaident réellement en faveur de l’athéisme et que les progrès de la science au vingtième siècle eurent pour conséquence une augmentation du taux, déjà très élevé, d’athéisme parmi les scientifiques. Cependant, avant de tirer pareille conclusion, posons-nous cette question : entre 1914 et 1998, quelles découvertes scientifiques spécifiques virent le jour en faveur de l’athéisme et pourraient de la sorte expliquer sa progression ? En toute franchise, aucune ne me vient à l’esprit.

Tandis que l’interprétation darwinienne de l’évolution biologique reste controversée au sein du public américain, elle avait déjà, en 1914, emporté l’adhésion des élites scientifiques et démonté les arguments de Paley sur le dessein intelligent, arguments fondés sur la complexité fonctionnelle des êtres vivants[8]. Les découvertes de Darwin ne peuvent donc pas être tenues pour responsables d’une hausse de l’athéisme parmi les scientifiques à partir de 1914. Ajoutons que les théories de la relativité générale et de la relativité restreinte sont l’objet d’une interprétation globalement neutre sur la question de Dieu. Il en va de même pour la mécanique quantique. Quant à la découverte de l’ADN, ce fut là aussi, tout au plus, la neutralité qui caractérisa son développement du point de vue théologique.

En fait, il semble que les seules découvertes scientifiques d’après 1914 qui eurent une influence importante sur la question de Dieu sont celles liées à l’ajustement anthropique de la physique et celle, triomphante, liée à la cosmologie du Big Bang. Mais en quoi ces découvertes ont-elles trait à la question de Dieu ? En fin de compte, elles servent particulièrement bien le point de vue théiste. Comme l’affirme Robert Jastrow, chercheur à la NASA puis professeur au Dartmouth College, à propos de l’ajustement fin de l’univers, il s’agit de « la conclusion la plus théiste jamais issue de la science » [9]. Quant au Big Bang, il est devenu une véritable pierre angulaire de l’apologétique théiste, ce qui imprima un nouvel élan à l’argument de Kalam d’Al-Ghazali et conduisit Paul Draper, professeur agnostique de philosophie à la Perdue University, à admettre que

dans l’ensemble, (…) la cosmologie du vingtième siècle soutient plus le théisme que le naturalisme [10].

L’athéisme des scientifiques ne provient pas de leur science

Nous voici ainsi confrontés à une situation plutôt déconcertante : alors que les découvertes scientifiques d’après 1914 qui touchaient clairement à la question de Dieu renforçaient le point de vue théiste et, à l’inverse, ébranlaient la position athée, les scientifiques, en tant que communauté, devinrent plus athées à cette même époque ! C’est presque comme si l’athéisme de nos scientifiques n’émanait pas vraiment de leur science.

À vrai dire, la situation n’est pas « presque » celle-ci, elle est exactement celle-ci. Le Dr Ecklund écrit à ce propos :

Pour la majorité des scientifiques que j’ai interviewés, ce n’est pas leur engagement dans la science elle-même qui les a éloignés de la religion. Les causes de leur incroyance reflètent plutôt la situation dans laquelle se trouvent d’autres Américains : ils n’ont pas grandi dans un foyer religieux ; ils ont vécu de mauvaises expériences avec la religion ; ils récusent Dieu ou le considèrent comme trop inconstant.[11]

Ainsi, les scientifiques athées n’ont pas été poussés vers l’athéisme en raison de la science ; ils l’ont été parce que, lorsqu’ils étaient enfants, ils étaient occupés à jouer au football le dimanche plutôt que d’aller à l’église, ou parce qu’ils avaient été échaudés par un pasteur rébarbatif.

Explications culturelles

Ajoutons que se pose la question de l’échantillonnage statistique et, s’il s’avérait erroné (engendrant un biais de sélection du groupe représentatif), le taux de 34 % d’athées pourrait alors se révéler moins éloquent. Tenons aussi compte du fait qu’il est fort plausible que les gens qui ne croient pas en la transcendance, qui considèrent le monde matériel comme le seul existant et qui, du point de vue philosophique, penchent vers le scientisme (de manière consciente ou non) se tournent vers des domaines d’investigation étudiant le monde matériel de façon scientifique. À l’inverse, certaines catégories de théistes statistiquement importantes (par exemple les chrétiens fondamentalistes) considèrent la science dominante avec méfiance – non parce qu’elle s’oppose au théisme proprement dit, mais parce qu’elle est en conflit avec leur littéralisme biblique. Ces groupes, qui éprouvent un sentiment d’antinomie – « nous devons fermer un des livres de Dieu (c’est à dire la nature) si nous voulons lire l’autre (c’est à dire la Bible) » – découragent, de manière implicite, leurs membres à entreprendre une carrière dans les sciences. Cette dynamique a pour effet d’accentuer la relative pénurie de théistes dans le monde scientifique et, corrélativement, de renforcer la présence d’athées[12].

Enfin, Denis Alexander a avancé l’hypothèse selon laquelle le taux élevé d’athéisme parmi les scientifiques les plus accomplis (tels la prestigieuse communauté de chercheurs enseignant dans les meilleures universités américaines ou les membres, plus prestigieux encore, de la National Academy of Sciences) tient davantage à leur investissement personnel qu’à leur statut de scientifique. Comme dans n’importe quelle profession, ceux qui atteignent les plus hauts échelons de la réussite scientifique doivent consacrer un temps considérable à leur travail. Par conséquent, ces scientifiques, qui ne partagent pas leur temps entre leur travail et des priorités à caractère religieux (c’est le cas de la plupart des athées, contrairement à bon nombre de théistes), ont plus de chances d’atteindre les échelons les plus élevés et d’être ainsi inclus dans les sondages que nous examinons[13].

Il résulte de toutes ces considérations qu’un nombre disproportionné de personnes, qui ont embrassé l’athéisme pour des raisons non scientifiques (souvent dans leur jeunesse), entreprennent plus tard des études scientifiques. C’est la raison pour laquelle l’athéisme est, du point statistique, surreprésenté dans le champ des sciences[14]. Ces jeunes athées construisent leur carrière dans cette branche, durcissent avec l’âge leur engagement lié à leur vision du monde (comme bien d’autres), puis examinent leurs découvertes scientifiques à travers le prisme de leur « engagement premier (…) au matérialisme », selon l’expression célèbre confessée par Richard Lewontin – même quand ces découvertes sont fortement évocatrices du théisme[15]. En résumé, loin d’être poussés vers l’athéisme par la science, les scientifiques athées se rallient généralement à l’athéisme pour des raisons indépendantes de leur science, puis campent sur leur position athée en dépit de leur science.

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Conclusion

Il convient de préciser que rien dans notre propos ne vise à dénigrer la perspicacité des scientifiques en général ou des scientifiques athées en particulier. Les scientifiques sont des êtres intelligents, souvent engagés dans une tâche d’une importance cruciale. Cependant, ce que nous venons d’examiner rappelle les mots simples et plutôt humbles de Laurence Krauss :

Les scientifiques sont des personnes et, comme toutes les autres, elles sont remplies d’illusions dans chaque aspect de leur vie »[16].

Eu égard au point de vue de Krauss, son propos visait bien sûr à expliquer les raisons pour lesquelles un scientifique peut croire en Dieu, mais il sonne comme un aveu à double tranchant.

À la lumière de toutes ces observations, il apparaît nécessaire de ne pas prendre trop au sérieux les vagues plaidoyers invoquant la prédominance de l’athéisme parmi les scientifiques – en tout cas pas plus sérieusement que s’il s’agissait des convictions religieuses dominantes chez les comptables ou les chefs pâtissiers. De toute évidence, ces considérations ne peuvent pas non plus, de manière efficace, porter atteinte à la solidité et à l’utilité de l’apologétique étayée par la science. Quand un scientifique s’exprime sur des sujets relevant clairement de son domaine de spécialité (par exemple l’existence ou non d’ajustements anthropiques), nous nous devons d’y porter intérêt et d’y être réceptifs. Mais quand ce même scientifique sort du champ circonscrit de son expertise scientifique et pérore sur la signification philosophique d’une découverte, par exemple les ajustements, nous ferions bien de nous souvenir de ce qu’Einstein disait à propos des scientifiques qui s’avèrent souvent être de piètres philosophes, et demander poliment au chercheur concerné de connaître ses véritables arguments[17]. Et quand ceux-ci sont avancés, soit ils tiennent soit ils s’écroulent en fonction de leur pertinence intrinsèque, sans recours à des sondages d’opinion portant sur les convictions individuelles.


Notes

[1] Edward J. Larson et Larry Witham, « Leading Scientists Still Reject God », in Nature 394, n° 6691, 1998 : p. 313.

[2] Sam Harris, « 10 Myths – and 10 Truths – about Atheism », Edge: The Third Culture, 25 décembre 2006, http://www.edge.org/3rd_culture/harris06/harris06_index.html.

[3] Richard Dawkins, The God Delusion, New York : Houghton Mifflin, 2006, p. 100 (Trad. de Marie-France Desjeux-Lefort : Pour en finir avec Dieu).

[4] Alex Rosenberg, The Atheist’s Guide to Reality: Enjoying Life without Illusions, New York: W. W. Norton, 2011, VIII.

[5] « Is Faith in God Reasonable? Full Debate with William Lane Craig and Alex Rosenberg », Biola University’s YouTubechannel, fichier vidéo flash, 42:20, https://www.youtube.com/watch?v=bhfkhq-CM84.

[6] Eugenie C. Scott, « Do Scientists Really Reject God?: New Poll Contradicts Earlier Ones », in Reports of the National Center for Science Education 18, n° 2, 1998 : p. 25.

[7] Elaine Howard Ecklund, Science vs. Religion: What Scientists Really Think, New York : Oxford University Press, 2010, p. 16.

[8] Karl W. Giberson et Francis S. Collins, The Language of Science and Faith: Straight Answers to Genuine Questions, Downers Grove, IL : InterVarsity Press, 2011, p. 157.

[9] Roy Abraham Varghese, ed., The Intellectuals Speak Out about God: A Handbook for the Christian Student in a Secular Society, Chicago : Regnery Gateway, 1984, p. 22.

[10] Paul Draper, « Seeking but Not Believing: Confessions of a Practicing Agnostic », in Divine Hiddenness: New Essays, ed. Daniel Howard-Snyder et Paul K. Moser, New York : Cambridge University Press, 2002, p. 200.

[11] Elaine Howard Ecklund, Science vs. Religion, p. 16.

[12] Mark A. Noll, The Scandal of the Evangelical Mind, Grand Rapids, MI : William B. Eerdmans, 1994, p. 199.

[13] Denis Alexander, Rebuilding the Matrix: Science and Faith in the 21st Century, Grand Rapids, MI : Zondervan, 2001, p. 61.

[14] Benjamin Beit-Hallahmi, « Atheists : A Psychological Pro-file », in The Cambridge Companion to Atheism, ed. Michael Martin, New York : Cambridge University Press, 2007, p. 309.

[15] Richard C. Lewontin, « Billions and Billions of Demons », The New York Review of Books 44, n° 1, 1997 : p. 31.

[16] « Beyond Belief : Science, Reason, Religion & Survival, Session 2 », The Science Network, fichier vidéo flash, 42:22, http://thesciencenetwork.org/programs/beyond-belief-science-religion-reason-and-survival/session-2-4.

[17] Albert Einstein, Out of My Later Years: The Scientist, Philosopher, and Man Portrayed through His Own Words, New York : Open Road Integrated Media, 2011, p. 62.