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Présentation (science & Foi/Marc Fiquet)
Devant les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle et des neurosciences, certains n’hésitent pas à qualifier l’humain de machine neuronale. Cela ressort dans les titres de divers ouvrages comme La Machine-esprit d’Alain Prochiantz ou Le cerveau : la machine pensée de Bernard Andrieu (2000) pour n’en citer que deux.
Certainement avez-vous déjà été confronté au dialogue avec une machine ? Par exemple en appelant le SAV Orange ou d’un autre opérateur. Peut-être êtes-vous impressionné par la capacité de ces nouveaux algorithmes à répondre à votre voix et à vous orienter dans le bon service en fonction de votre problème. Et là certainement êtes-vous admiratif devant les mimétismes de l’Intelligence Artificielle et peut-être vous vient-il à l’esprit qu’un jour les machines remplaceront les humains dans quasi toutes les tâches du quotidien et qu’après tout, nous ne sommes peut-être nous-mêmes que de vulgaires machines de neurones ?
Mon expérience d’usager de ces services (et je ne suis certainement pas le seul) est pourtant différent de celui de tout un chacun dans le sens où je bénéficie d’un arrière plan de plus de vingt ans dans l’informatique professionnelle. Même si l’Intelligence Artificielle n’était pas mon domaine de prédilection, je perçois tout à fait bien comment fonctionne les algorithmes des serveurs vocaux et quand je m’adresse au SAV d’Orange, je n’ai absolument jamais l’impression de m’adresser à une machine ni même à un avatar d’humain, mais bien à un informaticien qui a conçu un programme, c’est-à-dire à mon semblable… Et si je veux accéder à un opérateur au plus vite, je sais en général quoi répondre aux premières questions de filtrage 😀
La machine et intelligence Artificielle ne seraient rien sans les hommes qui ont initié les algorithmes. Le débat matière / esprit est loin d’être tranché, et d’autres pistes que le dualisme cartésien sont évoqués aujourd’hui.
Je vous laisse en compagnie de Stuart J. Judge, Maître de conférence émérite en physiologie à l’Université d’Oxford, qui signe un très beau papier pour le Fararaday Institute, que nous avons eu plaisir à traduire (Merci à Hélène Mayhew).
Rien qu’un paquet de neurones ?
Dans cet article, le chercheur s’interroge sur la réalité de conscience et veut éviter deux positions extrême : celle du matérialisme réductionniste et celle du dualisme interactionniste (la vision de Descartes ou de Platon). Il évoque la position du monisme à double aspect, qui présente l’avantage d’être conforme aux observations des neurosciences et compatible avec le théisme.
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