DÉTERMINISME : Doctrine selon laquelle les phénomènes de la nature, y compris les conduites humaines, sont produits par un enchaînement nécessaire d’antécédents et de conséquents, de causes et d’effets .
Telle est, en partie, la définition du mot selon la 9eme édition du dictionnaire de l’Académie Française.
La question du déterminisme est étroitement liée à celle du destin, du libre arbitre et même de la connaissance de Dieu. Si mon avenir est prédéterminé, un peu comme la fin du film que je viens juste de commencer, dans quelle mesure peut on parle de ma liberté ? Et si l’avenir n’est pas déterminé, Dieu le connait-il quand même?
Philosophes, théologiens et scientifiques se sont emparés de la question depuis des siècles. Dans son ouvrage Le déterminisme et la liberté dans la philosophie stoïque[1], la philosophe Susanne Bobzien explore le traitement du sujet dans la Grèce du III siècle avant J C. Cela fait donc au moins 2 millénaires que les hommes planchent sur la question.
Parmi toutes les disciplines qui ont été invitées au banquet, il est intéressant de se demander ce que la physique y a apporté. La notion même de « lois de la physique » tendrait à plaider en faveur d’un déterminisme absolu, à l’image du point de chute d’une balle qui ne dépend que de sa position et de sa vitesse initiale. Si telle était plus ou moins l’apport de la physique il y a 2 siècles, la mécanique quantique, la relativité, puis la théorie du chaos sont passées par là, brouillant passablement les pistes.
Qu’en est-il aujourd’hui ? C’est le sujet de l’article « Où la physique en est-elle du déterminisme? » qui tente de présenter une synthèse, forcement partielle et limitée, de la contribution de la science moderne à ce sujet millénaire. Bonne lecture.
[1] Titre original: Determinism and Freedom in Stoic Philosophy. Pas traduit en Français à ma connaissance.