Relativity

« Certainement », pensent certains, « à la fin, il y aura une « théorie du tout », et la science nous expliquera tout ce qu’il y a à connaître.

Pour répondre à cette affirmation, nous devons tout d’abord remarquer qu’en physique, bien des problèmes sont longtemps restés des mystères.

En 1915/16 Albert Einstein a publié la théorie de la relativité générale. Einstein a fait le portrait de l’univers à l’aide de quatre dimensions : les trois dimensions spatiales usuelles plus le temps. Tout ceci à une structure courbe, et la gravitation est dans un certain sens l’effet des modifications de l’espace temps causé par les objets. Le temps ne s’écoule pas à un taux constant, mais il est ralenti ou accéléré par le mouvement à grande vitesse et/ou par l’attraction gravitationnelle. Alors que ces deux choses nous paraissent différentes, notre expérience serait identique si nous nous tenions debout sur la terre, soumis à son attraction gravitationnelle, ou bien si nous étions debout dans une fusée en accélération, nos pieds dirigés vers l’arrière de ce vaisseau spatial. La courbure de l’espace temps signifie que celui-ci est fini mais sans frontières. Einstein comparait ceci avec l’ombre portée sur la surface d’une sphère- la surface est finie, mais on peut se déplacer indéfiniment sur une « ligne droite » le long de sa surface. L’une des conséquences de la relativité est l’existence de « trous noirs ». Un trou noir est un objet si massif dans un espace si restreint qu’il exerce une attraction gravitationnelle telle qu’aucune matière et aucune radiation (comme la lumière visible) qui a été soumise à cette force ne peut plus s’en échapper. C’est la raison pour laquelle ce trou parait « noir ».

Vers 1928, les idées des physiciens comme Max Planck, Werner Heisenberg, et Arthur Eddington ont conduit à la théorie quantique. Les particules comme les photons n’ont pas de localisation précise, ni une vitesse bien définie, mais une sorte d’existence probabiliste. A l’échelle microscopique, la réalité consiste en une collection de fantômes déconcertants.

Il existe de nombreuses preuves expérimentales en faveur de la relativité, de la mécanique quantique, et de l’origine de l’univers lors d’un « big bang ». Le problème est que la relativité et la théorie quantique semblent être incompatibles entre elles. Pendant des dizaines d’années, les physiciens ont essayé de construire une « théorie du tout » qui harmoniserait ces différentes théories. L’approche la plus prometteuse appelée « théorie des super cordes », dans laquelle les scientifiques imaginent que les composants les plus fondamentaux de l’univers sont de minuscules boucles de cordes ou de membranes vibrant en 10 dimensions.

Stephen-HawkingEn 1980 Stephen Hawking, probablement l’astrophysicien le plus célèbre au monde,  a prédit que cette théorie serait achevée dans les 20 années qui suivaient- en 1999, il s’attendait à ce que cela en prenne 20 de plus.

Mais une telle théorie répondrait-elle véritablement à tout ce que nous pourrions savoir et à toutes nos questions concernant la vie, l’univers et toute chose?

Quelles sont les questions auxquelles la science essaye de répondre ? La science cherche à formuler des généralisations à propos de relations de cause à effet qui permettent « d’expliquer » les évènements et les phénomènes dans le sens que chaque événement est vu comme faisant parti d’un schéma général. Ceci nous permet également de prévoir ce qui va se passer si un certain nombre de conditions initiales sont réunies. La science cherche à unifier les différentes généralisations de cause à effet obtenues à partir de l’expérience, et faisant ceci, la science va parfois dans des niveaux d’explication plus abstraits ou plus élevés.

Prenons, par exemple la loi des gaz « parfait » :

(pression)*(volume)= (constante)*( temperature)

Ceci signifie que si on augmente la température d’un gaz dans un récipient fermé (donc de volume fixe), la pression augmentera dans les mêmes proportions. Ceci est une loi empirique, découverte par Robert Boyle et par d’autres. A chaque fois qu’on cherche expérimentalement à vérifier cette loi, elle fonctionne – elle « explique » donc toute une série d’expériences dans le sens où on peut considérer que ces expériences généralisent cette loi et qu’on peut prédire ce qui va se passer. Vers 1845, pourtant, on a proposé un niveau supérieur d’explication pour expliquer ce qui se passe : la « théorie cinétique des gaz ». Si on imagine que le gaz est constitué de molécules se déplaçant dans le récipient et subissant des chocs les unes avec les autres, peut être que si on les chauffe, elles iront plus vite, et choqueront les parois du récipient plus souvent, ce qui augmentera donc la pression. Bien sur, on peut même trouver des niveaux encore supérieurs d’explication, en terme de structure interne des atomes et des molécules. Ces différentes particules sont elles mêmes constituées de quarks, et peut être qu’on finira par interpréter ces quarks en termes de super cordes.

Cependant, tout ceci n’est qu’une compréhension de plus en plus détaillée de la façon dont les phénomènes se produisent. Aucune de ces explications ne peut nous dire si la vie humaine ou si l’amour humain ont un but, un sens. Il ne s’agit pas de dénigrer la science, parce que dans sa sphère de compétence, la science a été couronnée d’un succès spectaculaire et continue sa marche en avant. Il s’agit simplement de reconnaître que la science a ses propres limites

Albert Einstein a lui même écrit:

La méthode scientifique ne peut rien nous apprendre de plus au-delà du  comment les faits sont reliés entre eux, ou conditionnés les uns aux autres. L’aspiration vers une connaissance objective de ce type représente ce que l’homme peut faire de plus grand, et vous ne me soupçonnerez certainement pas de désirer amoindrir les efforts héroïques de l’homme dans ce domaine. Pourtant, il est tout aussi clair que la connaissance  de ce qui est n’ouvre pas directement la porte de ce qui devrait être. On peut posséder la connaissance la plus complète de ce qui est, et ne pas pour autant être capable d’en déduire ce que devrait être le but des aspirations humaines…le but ultime lui-même et l’aspiration à l’atteindre ne peut provenir que d’une autre source.

Le professeur Stephen Hawking a suggéré que nous réussissions à trouver une théorie des champs unifiée (ou théorie du tout), et si nous pouvions expliquer les début de l’univers et du temps dans un système curviligne avec un temps imaginaire, nous serions proche de « lire dans la pensée de Dieu ».

Nous ne comprenons pas l’origine de l’univers ou la raison pour laquelle nous sommes ici…Une théorie unifiée complète n’apportera peut-être pas de bénéfice matériel, mais elle répondrait peut-être à cette vieille question.

Dans un autre sens, toutefois, il ne s’agit là que de répondre à l’ultime question du “comment”.. Hawking a aussi écrit :

…même s’il n’y a qu’un seul jeu de lois possible, il ne s’agit là que d’une série d’équations. Quel est ce souffle qui met le feu aux équations et les rend capables de gouverner l’univers?  Même si la science résout la question de savoir comment l’univers a commencé, elle ne peut pas répondre à la question de savoir pourquoi l’univers a pris la peine d’exister. Je ne connais pas la réponse à cette question.

La science ne cherche tout simplement pas à répondre aux questions concernant le sens et le but. Même Richard Dawkins,  peut-être l’athée le plus connu de notre époque, dans toute sa confusion et ses contradictions, cherche, “un mystérieux au delà de la compréhension physique présente du futur” où nous “cherchons la transcendance” ce qui implique “ d’aller au delà de la gamme de ce que nous avons expérimenté et saisi aujourd’hui.”

La Bible dit:

Dieu fait toute chose belle en son temps. Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité. Et pourtant, l’homme est incapable de saisir l’œuvre que Dieu accomplit du commencement à la fin.

Ecclésiaste 3:11

D’une manière ou d’une autre, nous sentons bien que l’existence a un but, une signification. Même une le succcès d’une « théorie du tout » ne répondra pas aux aspirations les plus profondes de l’homme.