Nous poursuivons notre aventure cognitive dans les annexes du livre ‘Origins’ du couple de scientifiques Deborah et Loren Haarsma.
Vous trouverez dans les ressources, deux courts articles qui nous amènent sur les sujets suivants :
la science, un terrain instable ?
Une crainte répandue chez les croyants vis à vis de la science est de la considérer comme peu sûre voire fallacieuse car en perpétuelle mouvance.
Ce réflexe traduit l’idée sous-jacente que la révélation elle, constituerait le seul fondement solide et digne de confiance.
Cette attitude doit certainement être reconsidérée au moins sous 3 aspects :
- La révélation n’est elle pas hélas soumise à la fiabilité de nos interprétations en matière de foi ? Cela ne nous conduit-il pas alors à confondre certitudes et vérité ?
- la Bible a-t-elle comme objectif de nous révéler les découvertes de la science moderne ? Le malaise que nous pourrions ressentir à l’égard de certaines découvertes scientifiques ne serait-il pas issu d’une compétition inutile entre science et mauvaise interprétation des Écritures ?
- Cette crise de confiance à l’égard de la science ne résulte-elle pas s’une mauvaise compréhension de la démarche scientifique et du progrès des connaissances qui fonctionnent par itérations successives ? Les révolutions sont en fait des évolutions s’appuyant sur les conclusions, les imprécisions et parfois les erreurs du passé.
Concernant ce dernier point, nous pouvons suivre le développement que proposent Loren et Déborah ici à propos de la théorie d’Einstein qui repousse les limites du modèle newtonien jusqu’à, pour ainsi dire, le recycler dans un modèle plus global : lire l’article Gravité et relativité générale
Je crois à ce que je vois !
Une des raisons qui explique également la modification voire la révision de certaines de nos connaissances scientifiques est sans aucun doute l’amélioration de nos moyens de mesure et le progrès de nos modélisations mathématiques.
Si dans son contexte primordial, l’homme est amené à juger du monde au travers de son référentiel naturel, le progrès technologique a considérablement étendu nos capacités de perception (lunettes astronomiques, satellites, etc..). Ce que nous voyons aujourd’hui est à mille lieues de ce que voyaient nos ancêtres.
Les choses se gâtent quand pour « voir » une réalité physique fondamentale, Il me faut manipuler des concepts ou une instrumentation réservés à l’élite scientifique… On pourrait dire que dans ce cas, ma croyance en ces événements rejoint le domaine de la foi… Il me faut faire confiance au consensus scientifique !
Le malaise ou le vertige que nous pourrions ressentir aujourd’hui comme chrétien fidèle à la révélation biblique, face à certaines avancées de la science, peut certainement se comparer à l’attitude de nos anciens face à des découvertes qui nous sont aujourd’hui si familières :
Nous ne sentons rien de particulier, mais en ce moment même, nous filons à une vitesse vertigineuse dans l’espace entraînés par les mouvements de rotation et orbital de la terre, du soleil, des galaxies… lire : Les mouvements de la Terre dans l’espace