Cet article fait partie des compléments du Livre Origines de Deborah et Loren Haarsma – Cliquez ici pour le sommaire –

Les gènes sont des segments d’une molécule spéciale appelée ADN qui sert à une sorte de manuel d’instruction pour les cellules. L’ADN commande la fabrication des produits dont chaque cellule a besoin. Si nous pensons à la cellule comme un immeuble, alors les gènes en sont les plans de construction. Chaque gène est comme une page de ce plan, décrivant certains détails particuliers de l’organisme. La preuve la plus frappante montrant que les organismes partagent un même ancêtre et en faveur de la théorie de l’évolution nous vient de la génétique moderne.

Les scientifiques sont maintenant capable de faire des comparaisons détaillées entre les gènes de différentes espèces, quelque chose que Darwin lui-même ne pouvait pas anticiper. Les gènes des lions, des tigres, des panthères, des pumas, des chats se ressemblent davantage que ceux des rats, des chauve-souris et des souris (tous des rongeurs), qui se ressemblent eux même plus entre eux qu’avec les gènes d’autres mammifères. Ce schéma de ressemblance organisée est conforme au schéma d’un ancêtre commun et à celui de la théorie de l’évolution. Mais cette similarité va au delà des gènes eux mêmes pour inclure toute l’organisation du génome, les introns et les pseudo gènes.

L’organisation génomique

Or_ADN_iconeL’une des preuves d’un ancêtre commun vient de ce que les scientifiques appellent l’organisation génomique. Si nous pensons aux gènes comme aux pages du plan d’un bâtiment, l’organisation génomique fait référence à la façon dont ces pages sont reliées les unes aux autres. Les lions et les tigres ont une organisation génomique très similaire. Si vous comparez une espèce de chat à une autre, l’ordre des pages du plan est presque toujours  le même, avec juste une inversion de quelques sections qui sont dans un ordre différent. Les chats et les chiens ont une organisation qui se ressemble déjà moins. Les mammifères sont plus proches les uns des autres dans leur organisation qu’il ne le sont avec les poissons, et ainsi de suite…

Les introns

Or_microscopeLes gènes disent au corps comment construire des molécules. les introns sont les sections du gènes qui ne servent pas à construire des molécules. Si les gènes sont comparées aux pages d’un manuel d’instruction pour construire une maison, alors les introns sont comme des notes griffonnées sur le plan- des choses qui sont ignorées par le charpentier. Lorsqu’une mutation se produit dans un intron, cette mutation n’a presque jamais aucune conséquence positive ou négative parce que l’intron est généralement ignoré par l’organisme pour construire des molécules.

Si les gènes de différentes espèces se ressemblaient uniquement parce qu’ils font le même travail, plutôt que de partager un ancêtre commun, il n’y aurait aucune raison particulière pour laquelle les introns de différentes espèces devraient se ressembler. D’un autre côté, l’hypothèse d’un ancêtre commun prédit que nous devrions voir le même schéma organisé et hiérarchisé de ressemblance dans les introns que dans les gènes ordinaires- et c’est exactement ce que les scientifiques constatent.

les récepteurs olfactifs du sucre

Or_ChatLes pseudo gènes sont des gènes tronqués ou non fonctionnels. les mammifères ont des récepteurs olfactifs qui leur permettent de sentir que certains aliments sont sucrés. On a découvert récemment que ce gène est un pseudo-gène chez les chats. Parce que les chats ont un pseudo gènes à la place d’un gène, ils ne peuvent pas sentir qu’un aliment est sucré. Pour la plupart des mammifères, l’incapacité à sentir qu’un aliment est sucré serait une mauvaise chose, parce que les nourritures sucrées sont riches en énergie. Mais parce que différentes espèces de chats mangent surtout de la viande, elles ne sont pas particulièrement affectées par leur incapacité à goûter au sucré.

Les scientifiques croient qu’il y a longtemps, un ancêtre commun au lion, au tigre, aux chats domestiques et aux autres espèces de chats a connu une mutation qui a transformé un gène réceptif au sucré en pseudo gène, mais cela ne l’a pas affecté parce qu’il mangeait déjà principalement de la viande. Ce pseudo gène a été transmis à tous ses descendants. Si les chats avaient été créés de manière indépendante, sans ancêtre commun avec les autres mammifères, il n’y aurait aucune raison particulière pour laquelle les chats devraient avoir un pseudo gène qui ne peut plus faire sentir les saveurs sucrés.

Tout ceci constitue des preuves très fortes d’un ancêtre commun et est cohérent avec la théorie de l’évolution. Quand les scientifiques construisent des arbres  » généalogiques » d’espèces descendants les unes des autres, des arbres basés uniquement sur l’organisation génomique, les introns ou les pseudo gènes, ils obtiennent un arbre de la vie qui correspond très bien à celui obtenu en comparant les gènes ordinaires, et celui ci est à son tour en accord avec celui que l’on obtient par l’observation des fossiles uniquement!

© 2007 by Faith Alive Christian Resources, 2850 Kalamazoo Ave. SE, Grand Rapids, MI 49560.
Traduction avec autorisation : scienceetfoi.com

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