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Dans son cours en ligne le théologien Denis Lamoureux, reprend les différents modèles de relations entre science et religion (ou science et foi) présentés par le physicien et théologien Ian Barbour un des pionniers du dialogue Science et religion du XXe siècle.
Le troisième , des quatre modèles est celui du dialogue, la science et la religion ne sont pas seulement considérées comme des domaines séparés mais ceux-ci sont capables d’échanger.
Deux remarques concernant ces diaporamas :
Dans le premier diaporama, Barbour revient sur une donnée historique concernant l’avènement de la science moderne. Beaucoup en effet se sont interrogés sur le fait que celle-ci soit née en occident et non pas ailleurs et sur les conditions qui l’ont rendue possible. En complément de ce qui a été dit par Barbour, on pourra également se remporter aux analyses sociologiques de Max Weber (un des pères reconnus de cette discipline), je viens de suivre un séminaire d’étude sur cet auteur qui mérite vraiment le détour. Il montre en quoi l’influence de la culture chrétienne a joué un rôle déterminant dans l’avènement de la science moderne, il décrit le processus complexe de rationalisation puis de sécularisation en occident. Conseil : prenez plutôt un commentaire sur cet auteur que les textes de Weber lui-même, l’auteur n’est pas des plus simple à lire…
Dans le deuxième diaporama, Barbour présente le modèle NOMA (Non recouvrement des magistères) de Stephen Jay Gould. Il le classe dans le modèle dialogue et non pas indépendance. Je vous invite à bien suivre la présentation et à être attentif à la citation qu’a choisi Lamoureux. Beaucoup ont classé Gould comme un adepte du modèle de l’indépendance entre les magistères de la science et de la religion. Gould ne préconise pas que chacun reste chez soit, il accepte un dialogue entre magistères bien que les magistères ne traitent pas des mêmes registres (ne se recouvrent pas), certes ce dialogue présente certaines limites. Gould, paléontologiste de renommée internationale, est intervenu dans le débat aux Etats-Unis lorsque certains états sous la pression de religieux ont voulu proposer un enseignement alternatif à la théorie de l’évolution dans les écoles, une « théorie de la création », on se retrouvait alors dans un conflit à gérer religion contre science, la loi n’a pas été votée.
La science travaille sur des faits, il n’y a pas de faits alternatifs. Ses modèles explicatifs évoluent au cours du temps car nos connaissances progressent au fils des recherches. Si nos croyances englobent des processus scientifiques ancestraux, cela risque de nous poser quelques problèmes. En revanche la science ne traite pas des questions existentielles, éthiques ni de l’existence de Dieu, un dialogue entre science et religion est donc toujours possible et même souhaitable.
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N’oubliez pas de télécharger les notes de cours associés à ce module (il a été mis à jour) : Notes 67 à 89
Cliquez sur le lien suivants pour accéder au diaporama :
Module 83 | 5 mn | Le modèle « Dialogue » – Def, Origines de la science, cosmologie, questions éthiques
Module 84 | 5 mn | S. Jay Gould : NOMA, Conclusions
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