La conférence du réseau FEUER (Fellowship of Evangelists in the Universities of Europe) vient de se terminer, et j’ai profité de mon voyage de retour, pour rédiger ce petit compte-rendu.

Nous étions une cinquantaine, unis par notre appartenance au monde académique, et notre soucis de vivre cette appartenance en Chrétiens. Certains d’entre nous, c’était mon cas, se sentaient un peu intimidés par le terme « évangéliste » dans l’acronyme du réseau. « Evangéliste en herbe » eut déjà été assez ambitieux. Mais bon, l’acronyme résultant aurait été un peu bizarre, et on ne va pas se priver d’une telle réunion pour si peu.

 

Qu’aurais-je en effet perdu en m’en privant ?

Un grand nombre de conversation fascinantes avec des gens qui partagent mes préoccupations professionnelles et spirituelles. Peu de mes collègues physiciens sont chrétiens évangéliques, et il est toujours rafraîchissant de s’immerger un temps dans un telle assemblée pour constater que je n’ai pas le monopole, loin s’en faut, de mes peurs et de mes questions.

  • Comment vivre en Chrétien en tant que prof de fac ?
  • Comment interagir en Chrétien avec mes collègues ou mes étudiants ?
  • Quel regard Chrétien puis-je poser sur mes recherches ?
  • Quel est même le sens de la question ?

Autant d’interrogations qui se retrouvaient dans toutes les bouches.

Je me serais aussi privé de faire la connaissance de gens comme John Lennox ou Craig Bartholomew. Deux exemples stimulant d’universitaires ayant évolué, et évoluant, au plus haut niveau académique (Oxford, Cambridge) et qui partagèrent leurs expériences, leurs échecs, surprises ou réussites.

Tout aussi stimulantes furent les rencontres avec des étudiants Européens, enthousiastes et désireux de parler de Jésus sur leurs campus. Les organisateurs avaient en effet eu la bonne idée d’organiser la conférence des profs chrétiens à quelques pas de la conférence des étudiants chrétiens (International Fellowship of Evangelical Students – IFES), afin que les deux groupes puissent partager orateurs et… quelques bières.

Enfin, je me serais privé de revoir Pascal Touzet dont j’apprécie énormément la fraîcheur et la gentillesse. La distance Madrid-Lille nous interdit hélas de nous voir souvent de visu malgré notre appartenance à la même équipe et c’est toujours un plaisir de se retrouver pour participer concrètement à des réflexions et des échanges constructifs sur les rapports entre le milieu académique (science) et la foi.

C’est où l’an prochain ?