Nous poursuivons l’excellente 😉 série en diaporama de Roger Lefèbvre sur le thème Bible et science / Création et Evolution.

Un des points de blocage souvent rencontré parmi la communauté évangélique et qui génère des conflits entre ces deux domaines, est celui de croire que la Bible étant inspirée de Dieu, elle ne peut pas être en contradiction avec la réalité du monde physique (que découvrirait la science moderne).

S’offrent alors les choix suivants pour le lecteur en quête de vérité :

  • La seule vision recevable y compris pour les questions scientifiques reste celle des Ecritures, Dieu n’a pas pu révéler des choses « fausses » aux rédacteurs des textes sacrés.
    • La lecture littérale est l’unique lecture fiable même pour les 1er chapitres de la Genèse, s’en suit alors un conflit entre Bible et science. Les scientifiques se trompent, la Bible a raison !
    • La Bible parle en langage imagé qu’il convient de décoder à la lumière de la science moderne. Dieu aurait transmis aux auteurs anciens –  à leur insu ou non – des concepts scientifiques immuables (approche concordiste)

Si la deuxième approche semble séduisante dans une tentative de réconciliation foi chrétienne et science moderne, elle pose néanmoins un étrange paradoxe sur la nature de la Bible qu’il convient de discuter ici.

Les chrétiens s’accordent assez facilement sur l’humanité et la divinité du Christ (Parole incarnée). En théorie, beaucoup sont prêts à reconnaître cette « double nature » pour la Bible également (Parole écrite). Mais dans la pratique évangélique, n’assiste-on pas à une vue quasi exclusive de la divinité de la Bible pour en occulter sa dimension humaine ? D’où la difficulté pour plusieurs de reconnaître une troisième voie :

  • La Bible contient un message spirituel infalsifiable et qui fait autorité en matière de foi. Mais ce message a été véhiculé par des hommes d’une époque et d’une culture qui baignaient dans une vision du monde et du cosmos complètement différente de celle que nous connaissons aujourd’hui grâce aux satellites, à la modélisation numérique et autre arsenal technologique…

Serait-ce un sacrilège de reconnaître cette part d’humanité (incarnation) des Ecritures  alors qu’elle présente non seulement une révendication théologique que la plupart des croyants embrasse (depuis des siècles) mais aussi – appliquée à la question qui nous intéresse – l’avantage de réconcilier une lecture biblique spirituelle avec une vision scientifique du monde que nous l’offre l’observaion de la nature par la science ?

Roger Lefèvbre aborde cette analogie entre « la double nature » du Christ et celle de la Bible dans le 4eme opus de sa série en diaporama :  Parole Ecrite, Parole incarnée.

D_bible_science-4