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Congrès Bible et science Mulhouse 2022 le point sur l'âge de la terre
crédit illustration : Gerd Altmann de Pixabay
Introduction – le congrès Bible et science 2022 à Mulhouse
On m’a demandé de commenter la conférence de M. Etienne Vernaz à Mulhouse, le 30 octobre 2022. J’ai saisi cette occasion non seulement pour le faire mais aussi pour élargir mes commentaires sur l’ensemble du mouvement du Créationnisme Jeune Terre (CJT). Tandis que j’écrivais, le texte s’est développé au point que je l’ai divisé en deux parties.
Partie 1 :
- Mon contexte
- Quelques préliminaires
- Critique spécifique de la conférence d’Etienne Vernaz
- Les origines du créationnisme jeune-terre (CJT)
- L’état actuel du mouvement CJT
Partie 2 :
- Problèmes scientifiques liés aux croyances CJT
- La signification de l’évolution
- Sur l’humanité
- Quelques brèves observations sur la Genèse et son genre
- Les dangers posés à l’église par les croyances CJT
- Comment traiter avec les partisans du CJT
Mon contexte
Je vis actuellement en France et je me suis fortement impliqué dans le travail environnemental ces dernières années avec A Rocha France, bien que les opinions présentées ici soient entièrement les miennes. Théologiquement, je suis un évangélique conservateur conventionnel avec de bonnes références théologiques.
Mes références scientifiques en géologie sont particulièrement pertinentes. Je me suis converti au Christianisme pendant ma thèse de doctorat en géologie au début des années 70, alors que je travaillais sur les séquences jurassiques du sud de la Tunisie et du nord-ouest de la Libye à l’Université de Swansea, au Pays de Galles. J’ai passé un temps considérable sur le terrain à me demander si je pouvais expliquer ce que j’observais par une quelconque perspective CJT. Je ne le pouvais pas à l’époque et je ne le peux toujours pas maintenant.
Près de 50 ans plus tard, je peux contempler une carrière géologique qui a inclus des travaux de terrain prolongés en Tunisie, en Libye, à Madagascar, au Congo, en Somalie, au Kenya, au Liban, en Jordanie, en Syrie, en Nouvelle-Guinée, ainsi que dans de vastes régions du Royaume-Uni, de France et d’Espagne. J’ai travaillé en tant qu’étudiant chercheur, en tant que professeur d’université et chef de département au Liban, et j’ai fait 10 ans de consultation rigoureuse auprès de compagnies pétrolières, ce qui comprenait beaucoup de travail sur le terrain ainsi que la rédaction de rapports sur la géologie du Mexique, du Yémen, de la Nouvelle-Guinée, de l’Irian Jaya et du Maroc. J’ai écrit plusieurs articles importants sur la géologie du Liban qui, si vous excusez l’absence de modestie, sont les articles de référence sur la structure et la stratigraphie du pays. La quasi-totalité de mon travail a consisté à reconstruire l’histoire ancienne ; précisément le domaine sur lequel le CJT a des prétentions. Tout cela pourrait être condensé en une seule phrase brutale : je sais de quoi je parle.
Quelques préliminaires
– N’oubliez pas que l’âge de la Terre est une question totalement différente de celle de l’évolution. Il est parfaitement possible de croire en une Terre ancienne et de ne pas croire en l’évolution. Je parlerai plus tard, dans la deuxième partie, de ce que signifie exactement ce mot périlleux qu’est l’évolution.
– Ce que proposent les adeptes du CJT n’est pas une modification mineure de la science. Ce que nous pourrions appeler le modèle géologique standard, celui auquel croit la communauté scientifique, affirme que la Terre s’est formée il y a environ 4,6 milliards d’années. En revanche, les CJT affirment que la Terre (et vraisemblablement l’univers) n’a qu’environ 6 000 ans. La plupart des défenseurs du CJT tentent également d’expliquer les épaisseurs énormes de roches sédimentaires à la surface de la Terre, par un dépôt catastrophique lors du déluge de Noé, plutôt que par le processus standard de dépôt généralement lent sur les déserts, les plages, les deltas et les plateaux continentaux. Ce sont des différences incroyablement importantes, et si le point de vue CJT est correct, alors la géologie (et une grande partie de l’archéologie) appartient, avec l’alchimie, aux poubelles de l’histoire.
– Malheureusement, il faut dire que dans leur zèle à propager leurs croyances, de nombreux défenseurs du CJT se sont souvent engagés dans des tactiques telles que l’utilisation sélective des données, la déformation des intentions et une négligence délibérée de la position scientifique réelle. Ainsi, par exemple, appeler le modèle géologique standard celui de la géologie « évolutionniste » ou « athée » est un mensonge grotesque. Il est difficile de considérer ce genre de tactique comme compatible avec un Christianisme authentique.
– Enfin, malgré près de cinquante ans de lectures et de discussions sur le CJT, ce n’est pas un sujet dont j’aime particulièrement discuter. D’une part, je préfère que ma foi implique de se faire des amis et non des ennemis. D’autre part, j’ai vécu dans l’espoir que le CJT s’estompe. Je n’ai aucune objection à ce que les gens croient ce qu’ils veulent sur les origines et les Écritures. Mais ce qui m’inquiète, c’est l’enseignement de choses qui sont fausses et particulièrement celles qui pourraient scandaliser les jeunes chrétiens. Matthieu 18:6 peut s’appliquer ici. J’ai rencontré trop de gens qui tenaient des propos comme « J’ai abandonné le Christianisme lorsque j’ai fait ma première excursion géologique et que j’ai réalisé que la géologie du déluge était n’importe quoi ».
Assez d’introduction !
Critique spécifique de la conférence d’Etienne Vernaz
J’ai regardé la partie géologique de la conférence d’Etienne Vernaz et je n’ai pas été impressionné.
Tout d’abord, empruntant aux présentations standard des CJT, il sélectionne des cas rares dans le dossier géologique et les utilise pour essayer de saper toute l’entreprise scientifique. Ainsi, par exemple, en ce qui concerne la datation radiométrique, il présente des cas que probablement très peu dans l’auditoire peuvent appréhender, mais qui peuvent être expliquées assez facilement.
Quant à la datation radiométrique en général, il semble sous-entendre qu’elle est sans valeur. C’est bien sûr très surprenant car toutes les organisations géologiques, universitaires ou industrielles qui peuvent se le permettre, l’utilisent régulièrement. C’est une technique coûteuse. Si elle ne fonctionnait pas, elles seraient les premières à la rejeter.
J’ai eu des échantillons datés par cette méthode à plusieurs reprises et je n’ai jamais eu à me plaindre. Une étude de cas intéressante était une séquence de roches sédimentaires du Jurassique supérieur à Madagascar dans laquelle il y avait une série de, je pense, 6 laves. Je les ai échantillonnées, ramenées au Royaume-Uni, et selon la procédure scientifique standard, je leur ai attribué des numéros aléatoires et les ai envoyées au laboratoire pour qu’elles soient datées. Lorsque j’ai reçu les résultats, deux choses étaient frappantes. Tout d’abord, les résultats étaient tous plus ou moins dans la fourchette prévue pour le Jurassique supérieur, soit environ 160-150 millions d’années. Deuxièmement, l’ordre des dates des échantillons individuels était cohérent avec leur position dans le dossier rocheux ; les laves inférieures avaient des dates plus anciennes que les laves plus jeunes.
M. Vernaz présente également les cellules sanguines préservées dans les tissus des dinosaures. Il est intéressant de noter que la personne qui a découvert cela est une chrétienne fervente, Mary Schweitzer, qui, comme moi, croit au modèle géologique standard, mais qui a été exaspérée par le fait que les personnes CJT la revendiquent comme l’un de leurs partisans. (NDLR : voir cet article à ce sujet sur notre site). Le fait qu’en de très rares occasions, des cellules sanguines soient préservées dans des tissus de dinosaures, reste une bizarrerie. Croyez-moi, la plupart des fossiles sont dépourvus de toute sorte de tissus mous, même de pigments.
Deuxièmement, il passe sous silence certains problèmes étonnamment difficiles. Ainsi, même s’il ne le comprend pas, il semble reconnaître que la tectonique des plaques fonctionne. Puis, dans un commentaire du genre « on se débarrasse et on passe à autre chose », il affirme qu’au cours du déluge, il y a peut-être eu plus de radioactivité et une terre plus active sur laquelle les plaques se sont déplacées plus rapidement. En fait, c’est négliger le fait que la géologie enregistre souvent des plaques continentales se déplaçant en avant et en arrière les unes par rapport aux autres. Mais même si nous prenons un cas simple, celui de l’ouverture de l’Atlantique entre l’Europe et l’Amérique, nous devons supposer que deux plaques de roche de 100 kilomètres d’épaisseur, se sont éloignées de près de 5000 kilomètres l’une de l’autre, en l’espace de quelques mois au plus. Si nous accordons disons 50 jours pour que cela se produise, alors elles se déplaçaient de 100 kilomètres par jour, soit environ quatre kilomètres par heure. La manière exacte d’amorcer un tel mouvement, et encore moins d’y mettre fin, défie l’imagination. Freiner une plaque tectonique aussi rapidement générerait, j’imagine, suffisamment de chaleur pour qu’elle brille aujourd’hui. Ici, lorsqu’ils sont pressés, les membres du CJT invoquent simplement un miracle ou deux.
Troisièmement, il fait appel au déluge ou aux catastrophes pour expliquer le registre rocheux. Les géologues reconnaissent tout à fait que des catastrophes se produisent. Mon directeur de thèse, Derek Ager, était célèbre pour avoir insisté sur le fait qu’elles pouvaient se produire, même s’il n’était pas CJT. Le fait est que nous savons à quoi ressemblent les roches déposées par les inondations : elles sont boueuses, sablonneuses, sales, avec des roches cassées et des fossiles, etc. Mais les dépôts par inondation sont en fait rares. Ce qui n’est pas rare, c’est le calcaire, qu’il s’agisse des épais calcaires du Jurassique et du Crétacé autour de la marge nord de la Méditerranée, ou de la craie anglaise. Prenez-en quelques kilos, dissolvez le calcaire dans un acide dilué et il ne vous restera que quelques grains de sable et une tache d’argile. De telles roches ont dû subir une longue et lente déposition dans des conditions calmes. Certains calcaires ont empilé des récifs coralliens les uns sur les autres. J’énumèrerais en Partie 2 d’autres processus qui exigent du temps. (L’illustration du Mont Saint Helens est totalement inutile : il s’agit de roches volcaniques facilement reconnaissables et elles ne disent rien de la vaste gamme d’autres roches).
Quatrièmement, d’une manière typique de l’argumentation CJT, Etienne Vernaz souligne quelques bizarreries mais ne tente pas de proposer une alternative cohérente : il y a une bonne raison à cela : il n’en existe pas (voir la partie 2).
Enfin, il y a un ton complice et moqueur tout au long de l’intervention, parsemée de diverses analogies qui amusent, mais n’informent pas.
Les origines du créationnisme jeune-terre (CJT)
Pour diverses raisons, notamment le fait qu’elles sont constamment déformées par les partisans du CJT, je pense qu’il est important de connaître les origines du mouvement moderne. Il existe de nombreux et excellentes études sur le CJT. Le lecteur intéressé pourra consulter les ouvrages de Ronald Numbers (NDLR : et aussi notre livre traduit de L & D Haarsma, Origines).
Les partisans du CJT aiment se présenter comme des défenseurs héroïques des croyances chrétiennes traditionnelles. C’est loin d’être le cas. Même de nombreux Pères de l’Église semblent avoir considéré Genèse 1-2 comme étant non-littérale. Cependant, jusqu’en 1800, la majorité des chrétiens comprenaient probablement ces premiers chapitres comme une sorte de récit historique de la création de l’univers, avec l’implication que celle-ci se mesurait en milliers d’années.
a) Avant Darwin
Cependant, même avant 1800, ceux qui entreprenaient d’étudier sérieusement les roches, commençaient à penser que la terre était vraiment très vieille. Voir par exemple la célèbre citation de James Hutton en 1788, après avoir examiné les roches écossaises :
Le résultat de notre enquête actuelle est donc que nous ne trouvons aucun vestige d’un début, aucune perspective d’une fin.
James Hutton
Il y a eu diverses tentatives pour harmoniser l’interprétation scientifique/historique de la Genèse avec la science en plein essor qu’était la géologie, mais il n’y a pas eu de consensus. Les jours de la Genèse représentaient-ils des périodes géologiques ? Y avait-il un intervalle[1] de temps entre le premier et le deuxième verset de Genèse 1 ? La Terre aurait-elle pu être créée en paraissant vieille ?
Très peu de géologues, s’il y en a, voulaient attribuer l’ensemble du registre rocheux au dépôt par le déluge. Même alors, ils connaissaient les impossibilités que cela soulevait. Pendant un certain temps, les dépôts glaciaires très répandus en Europe du Nord, qui reposent sur des roches sous-jacentes, ont été considérés comme des dépôts du déluge. Mais au milieu du 19e siècle, même ce point de vue avait été abandonné. Ce qui était également le cas, c’est qu’une progression de la vie à travers le temps avait été assez bien établie. Ainsi, par exemple, les géologues étaient capables de corréler les roches sur la base de fossiles similaires, et ils savaient que différents types de vie étaient présents à différents niveaux de roche. Il n’y avait pas de trilobites dans les roches du Jurassique et du Crétacé, et pas de dinosaures dans le Cambrien ou le Silurien.
Donc, si nous prenons un instantané des connaissances géologiques quelques décennies avant la théorie de l’évolution de Darwin, et un demi-siècle avant la datation radiométrique[2], trois choses sont à noter.
- On supposait déjà que la Terre avait au moins des dizaines de millions d’années.
- Le rôle d’un éventuel déluge dans le dépôt des roches était considéré comme minime et superficiel.
- Une ample progression de la vie avec le temps était établie.
Ces trois faits sont communément ignorés par les partisans du CJT.
b) Après Darwin
L’ouvrage L’origine des espèces a été publié en 1859. En pratique, il n’a rien changé à la géologie. Après tout, il ne faisait que proposer une explication des données géologiques, et non de nouvelles données en soi.
Un fait souvent négligé est qu’un certain nombre de théologiens calvinistes, tenant à l’idée que Dieu gère chaque détail de l’univers (voir Matthieu 10:29 sur la sélection naturelle chez les moineaux) se sont retrouvés défenseurs de Darwin. D’autres avaient du mal avec la possibilité que l’homme soit également le produit d’une longue descendance des animaux inférieurs.
En général, alors qu’il y avait encore des discussions sur l’évolution, il est significatif que le débat sur l’âge de la terre semblait s’être estompé. Même avec la fondation du mouvement fondamentaliste en 1920, il y avait peu d’opposition à une vieille terre.
c) Le déluge de la Genèse (« The Genesis Flood »)
Cette tranquillité relative a été modifiée par la publication en 1961 de l’ouvrage The Genesis Flood par John Whitcomb et Henry Morris, qui n’étaient ni l’un ni l’autre géologues. Ils ont ajouté à l’idée de sept jours littéraux de création, la notion que le déluge de Noé avait créé le registre rocheux. Cette idée était inspirée des visions prophétiques d’Ellen White, la fondatrice de l’Adventisme du Septième Jour : une source très douteuse que les CJT préfèrent ne pas mentionner. Malgré le fait que le livre soit rempli d’erreurs flagrantes et de simplifications excessives et risibles, il est en quelque sorte devenu le texte standard du CJT.
Avec très peu de modifications, à part l’inclusion désespérée d’une tectonique des plaques caricaturale à des vitesses incroyables, ce point de vue est resté inchangé. Voici une déclaration actualisée du site Web Answers in Genesis :
Le déluge de l’époque de Noé (2348 av. J.-C.) était une catastrophe mondiale d’une année qui a détruit le monde d’avant le déluge, remodelé les continents, enterré des milliards de créatures et déposé les couches rocheuses
Answers in Genesis
Il faut dire qu’il existe d’âpres disputes au sein des CJT et que tous ne s’accordent pas sur une telle date.
L’état actuel du mouvement CJT
J’ai pris connaissance de la position du CJT sur le déluge de la Genèse pour la première fois dans les années 60, au début de mon adolescence, alors que je n’étais pas chrétien. Même à l’époque, je la trouvais ridicule et je pensais qu’elle disparaîtrait. Pourtant, loin de s’éteindre, elle semble avoir prospéré et est considérée sérieusement par de nombreuses tendances de l’église, en particulier celles qui ont des affiliations pentecôtistes. Il serait fascinant d’accéder à une recherche sociologique sur les raisons pour lesquelles une opinion aussi invraisemblable est devenue si courante dans certains secteurs du christianisme. Permettez-moi d’offrir quelques prudentes réflexions.
– Les opinions du CJT ont quelque chose en commun avec de nombreuses conspirations modernes. Il s’agit d’une croyance minoritaire et excitante qui murmure « ils vous mentent », « les scientifiques ne savent pas tout » et « nous pouvons vous dire la vérité ».
– L’effet « chambre d’écho » d’Internet a permis à toutes les croyances étranges et extravagantes de fleurir. Pensez aux opinions sur la terre plate.
– On s’accorde généralement à dire qu’il y a eu un abaissement de la société, du moins en Occident. (J’adore l’équivalent français : la crétinisation). Il fut un temps où même les chrétiens ordinaires avaient l’habitude de se plonger sérieusement dans la science et la philosophie. Aujourd’hui, le ton est beaucoup plus superficiel.
– Il y a en particulier une superficialité de la pensée chrétienne populaire : trop de prédications sont devenues la déclaration de platitudes réconfortantes. Cela s’explique en partie par une incapacité à gérer, ou à vouloir démêler, des questions complexes.
– Les opinions CJT sont liées à une tendance inquiétante, dans laquelle la passion se combine à l’ignorance. (Comme l’a écrit le poète irlandais William Yeats :
Les meilleurs manquent de conviction, tandis que les pires sont pleins d’intensité passionnée.
William Yeats
Vous entendez des gens pontifier sur la Genèse, qui n’ont aucune idée de la signification du mot « genre » et qui ne connaissent pas un mot d’hébreu.
Il y a aussi autre chose et là, je m’avance avec précaution. Je sens – pas plus que cela – un rassemblement de divers points de vue sous la forme d’une nouvelle orthodoxie chrétienne, principalement aux États-Unis, mais qui s’étend de plus en plus dans le monde entier. Cette coalition est implacablement populiste, diabolise tout ce qui est vaguement radical (elle déteste le « politiquement correct »/ »le woke » sous toutes ses formes), s’oppose au changement climatique, aux vaccinations et à toute manifestation du « Grand État ». Les points de vue communément liés incluent une opposition à l’avortement (non pas, me semble-t-il, sur la base d’un soutien à la vie, mais simplement parce qu’il s’agit d’une idéologie populaire de gauche), un soutien général à Israël et une croyance en une sorte de fin du monde imminente/Armageddon. Elle est soit liée à la Nouvelle Droite dans la politique américaine, soit la soutient. Le CJT s’est retrouvé lié à ce pack, en fait, il est probablement financé dans le cadre de ce même pack.
Je traiterai de nombreux autres aspects des croyances CJT dans la deuxième partie.
Notes
[1] “Gap Theory” en anglais. Parfois traduit en Français par « théorie de la restitution », comme dans Origines, Deborah et Loren Haarsma, Ed. Science et Foi, 2015, pages 113 et 123.
[2] Dès 1904, presque 50 ans après la publication de « L’origine des espèces » en 1859, Ernest Rutherford avait effectué la première datation radiométrique, en utilisant la découverte que l’hélium était généré dans le processus de désintégration. Plus de détails ici.
Traduction avec autorisation par Antoine Bret
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