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Discussion à propos du "Labyrinthe des origines" d'Alfred Kuen


 

J’aimerais inaugurer une nouvelle façon de concevoir la discussion sur ce blog. Mon but ne sera pas de prendre parti pour ou contre un livre, mais d’exposer la vision de l’auteur dans de courts résumés.

J’entrecouperai ces résumés de questions ouvertes dont le but sera de nous faire réfléchir et  réagir.

Le premier livre choisi est donc le « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, aux éditions Emmaüs.

Source: Le regretté Philippe Gold Aubert a réalisé un excellent résumé de cet ouvrage sur son site. Je m’en servirai de point de départ pour notre première discussion.

http://www.science-foi.org/livres/kuen/print.htm

Chapitre 1 (suite)

 

« L’auteur présente ensuite des témoignages de savants bien connus qui croyaient en l’existence de Dieu, comme Newton, Copernic, Kepler ou Galilée autrefois, mais aussi actuellement. Einstein a pu dire, par exemple : « Ma religion consiste en une humble admiration pour l’Esprit supérieur dont la puissance se révèle jusque dans les plus petits détails à notre esprit faible et limité. L’idée que je me fais de Dieu, c’est cette conviction profonde d’une intelligence supérieure qui est à l’œuvre dans l’Univers » ; et sir James Jeans conclut : « L’Univers semble avoir été conçu par un mathématicien ».

Le fait que les mathématiques s’appliquent à l’univers d’une façon aussi précise est-il pour vous la marque de l’existence de Dieu et de son image dans l’homme ?

Dieu créa ! Le verbe bârâ, que la Bible emploie pour créer, a toujours Dieu comme sujet dans l’Ancien Testament. On dit que Dieu créa à partir de rien, ou plutôt à partir de Lui-même; ou faire avec rien, tirer du néant. Ce verbe est employé 6 fois pour la Création du ciel et de la Terre et 3 fois pour celle de l’homme. Pour d’autres créations, l’auteur utilise le verbe asâ (= faire). Ailleurs dans la Bible, le mot bârâ est utilisé aussi dans le contexte du salut. « L’activité créatrice de Dieu dans l’histoire n’est pas seulement la présentation de ce qu’Il a fait : c’est un engagement créateur continu avec ce monde, le menant vers sa gloire future », écrit D. Atkinson.

Le verbe bârâ signifie-t-il créer ex-nihilo ? Est-il interchangeable avec « asa » ? L’utilisation de « bara » pour l’homme implique-t-il que Dieu a créé l’homme « ex-nihilo », à partir du néant?

« La grandeur de l’Univers nous échappe. L’étoile la plus proche de notre Soleil est Proxima du Centaure, à 4,23 années-lumière! A1000 km/H, un satellite mettrait 4 millions d’années pour y parvenir… Or il existe des étoiles dont la lumière a mis des milliards d’années pour nous parvenir, à 300 000 km/seconde!

Comment cet Univers s’est-il formé ? Ph. Gold-Aubert actualise ainsi les deux premiers versets de la Genèse : « Tout au début, Dieu (Elohim) a fait jaillir du néant ce qui allait être cet Univers. La matière était encore inconsistante. » Pas même un photon n’existait dans ce vide initial. Mais l’Esprit de Dieu était en mouvement, comme un vent sur ces fluides (« maïms »); et la Septante traduit le 1er verset par : « Il y a longtemps, Dieu façonna le ciel et la Terre », ce qui implique bien un travail de longue haleine, correspondant aux dires des scientifiques. »

Est-il légitime de voir de la science moderne dans les premiers versets de la Genèse ?

« On connaît ensuite tout le processus de complexité du développement de l’Univers depuis 14 milliards d’années, naissance des noyaux d’atomes simples (Hydrogène, Hélium…), puis de plus en plus complexes. La matière s’est concentrée ensuite en étoiles, comme notre soleil, qui entrent en fusions nucléaires successives, donnant naissance aux éléments lourds qu’on retrouve sur la Terre et les autres planètes, entourant de leurs déchets des multitudes d’étoiles. La boule de nébuleuse enfantant la Terre n’avait pas une forme bien déterminée (informe dit la Bible), mais sous l’attraction gravitationnelle et la pression croissante, elle a pris sa forme sphérique comme tous les astres d’une certaine importance.

Grâce au satellite Hubble et aux télescopes géants, nous pouvons remonter le temps presque à l’origine de l’Univers et comprendre plus de 90 % de son histoire physicochimique. Mais on est encore loin de l’origine de la vie! H. Ross énumère 26 paramètres dont le réglage précis et extrêmement ingénieux a modelé le cosmos dès le début, et dans notre intérêt. Toutes ces découvertes amènent de nombreux chercheurs sincères à déclarer que l’Univers a bien une finalité, et qu’il n’est pas là par une sorte de hasard (principe anthropique).

C’est cette question que pose l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan, en constatant que ce réglage avait dès le départ la potentialité d’accoucher de la vie. Changer un petit peu l’une de ces variables, et nous ne serions pas là pour en parler! Cette précision équivaut à celle d’un archer qui placerait sa flèche dans une cible placée à 15 milliards d’années-lumière… Ce principe anthropique pose donc le problème d’une certaine connivence entre l’homme et le cosmos.

Y aurait-il de la vie ailleurs que sur notre Terre, avec des êtres intelligents avec lesquels nous pourrions communiquer? La Bible n’y répond pas, mais la science aimerait bien le prouver! »

Le principe anthropique est-il  convaincant? Dans sa version forte? Dans sa version faible?


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