Article 14 sur un total de 14 pour la série :

Discussion à propos du "Labyrinthe des origines" d'Alfred Kuen


Il y a plusieurs années déjà, j’ai essayé d’organiser sur le blog une « discussion » à propos du livre d’Alfred Kuen aux éditions Emmaüs : » le Labyrinthe des origines ».

David Vincent, membre de notre équipe a eu l’excellente idée de publier un sommaire de cette série sur son blog, à l’occasion de la retraite annoncée de cet auteur prolifique du monde évangélique, à l’âge de 94 ans!

Au travers de cette série d’articles s’appuyant sur l’excellent résumé de Philippe Gold Aubert, aujourd’hui décédé, j’ai désiré ne pas prendre directement parti pour ou contre les idées exprimées par Alfred Kuen, ou par les auteurs qu’il citait. Par des questions, j’ai souhaité simplement susciter la discussion dans des commentaires.

Le résultat a été mitigé, et je suis revenu à des articles plus engagés…Il me restait même un dernier article non publié abordant la question délicate du hasard et de la conception intelligente de l’évolution.

Le traitement de l’évolution est  à mon sens le point le plus faible du livre d’Alfred Kuen. Les preuves scientifiques de la macroévolution sont très largement sous évaluées, et la dichotomie « évolution/création » malheureusement entretenue. Les amalgames entre athéisme et évolution sont considérés comme légitimes.

J’ai déjà exprimé ailleurs tout le bénéfice que j’ai tiré des ouvrages d’Alfred Kuen, et en particulier sa traduction « Parole Vivante » du NT…C’est avec beaucoup de respect que j’exprime ici un désaccord fraternel !

Nous répondons par plusieurs articles aux questions soulevées par Alfred Kuen. Nous avons une section complète dédiée à la « conception intelligente » de l’univers, mais le traitement de cette question sera encore plus complet quand j’aurai traduit le cours en ligne de Denis Lamoureux sur cette question.

La question du hasard et de la conception intelligente dans l’évolution :

 

« S’attachant à l’énigme de la perfection, M. Denton s’écrie : « Comment le Hasard serait-il parvenu, d’un seul coup ou par essais successifs, à une telle perfection de l’adaptation aux différentes fonctions dans les organismes vivants? L’œil par exemple donnait des sueurs froides indéniables déjà à Darwin! Et le travail incroyablement organisé comme une usine, qu’on voit maintenant au microscope électronique au sein d’une cellule, est la marque d’une intelligence parfaite. Notre cerveau est encore plus inouï avec sa dizaine de milliards de cellules nerveuses, chacune d’elle possédant entre 10 000 et 100 000 fibres de liaison par lesquelles elle est reliée aux autres cellules cérébrales. Malgré le nombre de connexions (1015) le réseau est hautement organisé. Quelle perfection! »

On peut citer encore bien d’autres merveilles dans la nature, comme la mécanique du vol des insectes ou des oiseaux, la résistance à l’acide chlorhydrique de notre estomac, la vitesse de l’influx nerveux, etc., etc. Comment expliquer cette intelligence dans la nature? Le hasard en est totalement incapable. Ceci explique que de plus en plus de savants recherchent un sens à notre Univers et à l’Homme. Mais pourquoi donc a-t-il fallu tellement de temps pour en prendre conscience? A. Huxley fait la confession suivante : « J’avais des motifs pour ne pas désirer que le monde eût un sens; je postulais donc qu’il n’en a pas… la philosophie de l’absurde était essentiellement pour moi un instrument de libération d’un certain système de moralisation. Nous nous opposions à la morale, parce qu’elle gênait notre liberté sexuelle. » »

Peut-on distinguer deux types de « hasard »? Un hasard au sens scientifique décrivant des événements aléatoires à notre échelle, tout à fait compatible avec la notion de providence divine, et un Hasard divinisé, remplaçant la croyance au Créateur ? L’amalgame entre ces deux définitions est-il souhaitable ? Peut-on penser l’évolution comme mode de création divin, par lequel s’exprime la conception intelligente de l’univers ?

« Ainsi la théorie de l’évolution est devenue un dogme comme un autre, à consonance quasi religieuse, favorisant une philosophie d’évolutionnisme social et de progrès qui sonnait le glas à la vision théologique du monde, envisagé comme un ordre créé à dessein par Dieu, depuis 2000 ans. La volonté de Dieu fut remplacée par les caprices d’un immense jeu de roulette, la théorie de l’évolution bénéficiant d’une large médiatisation, avec le recul de la religion chrétienne, surtout en Europe. Les nouveaux maîtres du modernisme furent Marx, Freud et Darwin. Les raisons de l’option évolutionniste sont donc d’ordre philosophique et non scientifique. Finalement, quelle que soit la théorie de l’origine de la vie sur la terre, on est obligé de croire à un miracle, et chaque option exige un acte de foi! »

La théorie de l’évolution est-elle devenue pour certains une « religion » ? Est-ce une raison pour la rejeter en tant que théorie scientifique ? Darwin a-t-il eu pour intention d’évacuer la foi au Créateur par sa théorie de l’évolution ? Dieu est-il davantage glorifié si l’évolution est un « miracle » surnaturel ? Est-ce un problème pour la foi si nous comprenons toujours mieux comment Dieu s’y est pris par la science ?

Nous avons abordé toutes ces questions sur ce site à maintes reprises, et nous continuerons de le faire. Le cours en ligne de Denis Lamoureux, professeur à l’université d’Alberta (Canada) est l’un des outils mis à votre disposition pour sortir de cette fausse dichotomie création/évolution.


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