Article 4 sur un total de 14 pour la série :
Discussion à propos du "Labyrinthe des origines" d'Alfred Kuen
J’aimerais inaugurer une nouvelle façon de concevoir la discussion sur ce blog.
Mon but ne sera pas de prendre parti pour ou contre un livre, mais d’exposer la vision de l’auteur dans de courts résumés. Ce qui sera exposé ne correspondra donc pas forcément à ce que je pense. Cela ne correspond pas forcément d’ailleurs à ce qu’Alfred Kuen pense puisqu’à son habitude, il fait une synthèse d’opinions différentes.
J’entrecouperai ces résumés de questions ouvertes dont le but sera de nous faire réfléchir et réagir.
Le premier livre choisi est donc le « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, aux éditions Emmaüs.
Source: Le regretté Philippe Gold Aubert a réalisé un excellent résumé de cet ouvrage sur son site. Je m’en servirai de point de départ pour notre première discussion.
http://www.science-foi.org/livres/kuen/print.htm
Chapitre 2 : Différentes lectures possibles
« Différentes lectures du récit biblique sont possibles. Toutes les généalogies de la Genèse (en apparence inutiles) conduisent à une création du monde il y a 4004 ans avant Jésus-Christ. Mais pour concilier les données bibliques avec celles de l’observation de la nature, on peut considérer différentes « lectures » du récit de la Genèse. »
Quelle est pour vous l’utilité des généalogies de la Genèse ? Pensez-vous qu’elles soient historiques ?
Pensez-vous qu’il soit nécessaire/ souhaitable de concilier les données bibliques avec celles de la nature ? Comment recevez-vous le fait que les chrétiens aient changé d’avis sur ces questions ? Qu’ils aient des avis différents ?
1) Une lecture littéraliste (ou anti-scientiste)
admet intégralement et mot à mot (en langage actuel) le texte de la Genèse, en attirant notre attention sur le caractère aléatoire des théories scientifiques, considérées comme des hypothèses. Le déluge de Noé aurait changé toutes les conditions de la création initiale. La terre et tout ce qui s’y trouve auraient donc été créés en 6 jours de 24 heures, il y a 6-10 000 ans. Les fossiles ne sont que des animaux tués par le Déluge de Noé. En général, Dieu a formé la Terre il y a quelques milliers d’années, mais lui a donné l’apparence d’ancienneté (p.ex. les ronds de croissance des arbres sont apparus miraculeusement, etc.), pour induire en erreur les chercheurs.
Pensez-vous qu’une interprétation littéraliste de la Genèse soit répandue chez les évangéliques ? Le caractère changeant de la science pourrait-il valider les théories des créationnistes de la jeune terre ? Que penser de la théorie d’ »apparence d’âge » ?
On peut classer, dans cette lecture aussi, la théorie de la restitution, qui regroupe tous les âges géologiques dans le verset premier, et voit l’œuvre des 6 jours comme une réparation de la Création, qui aurait été abîmée par suite de la révolte de Satan (antérieure donc à Adam, selon eux). »
« 2) Une lecture fidéiste
La Bible n’est pas un manuel scientifique, elle n’a rien à nous dire au sujet de la cosmogonie; le récit a seulement une valeur religieuse. Les gens d’alors ne connaissaient pas la science, l’auteur a simplement donné un rapport concis dans un langage que tous (et à toute époque) puissent comprendre. La Bible y affirme que Dieu est le Créateur, c’est suffisant. »
« Les gens d’alors ne connaissaient pas la science » ou bien avaient-il leurs propres conceptions du cosmos et de ses origines ? Se pourrait-il que le Saint Esprit n’ait pas cherché à modifier leur conception scientifique mais s’y soit abaissé pour faire passer un message spirituel qu’ils pouvaient comprendre ? Cette position peut-elle être qualifiée de fidéiste ?
Don Fleming déclare que, pour commencer, la Terre était sans forme et dans les ténèbres à cause des masses d’eau gazeuses qui l’entouraient, d’où une lumière solaire pâle et peu dangereuse pour les premières formes de la vie, permettant leur adaptation progressive.
Le Saint Esprit a-t-il révélé la science ou est-ce une interprétation anachronique ?
Coupant court aux croyances païennes, l’auteur de la Genèse fait apparaître le soleil et les astres à retardement : les forces de la nature ne sont plus des dieux, mais des objets fonctionnels pour éclairer la Terre et compter le temps. « La Bible n’est pas un livre de science, mais de théologie; la vérité du savant et de l’Écriture ne se rencontrent pas : leurs objectifs sont différents » (M. Achard).
Que penser de l’affirmation « la Bible n’est pas un livre de science » ?
S’il semble y avoir des erreurs scientifiques dans la Bible, celle-ci correspond grosso modo au savoir antique. Et même la Genèse et la génétique sont d’accord encore actuellement, contrastant avec les invraisemblables mythologies d’alors.
Penser qu’il y aurait des « erreurs scientifiques » remettrait-il en cause la notion « d’infaillibilité biblique» chère aux évangéliques? Penser que Dieu ait adapté sa révélation aux connaissances des auteurs et premiers auditeurs est-il équivalent à penser que Dieu « ment » ?
14 Articles pour la série :
Discussion à propos du "Labyrinthe des origines" d'Alfred Kuen
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen (1)
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, (2)
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 3
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 4
- Discussion à propos du « labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 5
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 6
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen (partie 7)
- Discussion à propos du « labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 8
- Discussion à propos du « labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 9
- Discussion à propos su « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 10
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 11
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 12
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, partie 13
- Discussion à propos du « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen (14). Conclusion