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Discussion à propos du "Labyrinthe des origines" d'Alfred Kuen


J’aimerais inaugurer une nouvelle façon de concevoir la discussion sur ce blog.

Mon but ne sera pas de prendre parti pour ou contre un livre, mais d’exposer la vision de l’auteur dans de courts résumés. Ce qui sera exposé ne correspondra donc pas forcément à ce que je pense. Cela ne correspond pas forcément d’ailleurs à ce qu’Alfred Kuen pense puisqu’à son habitude, il fait une synthèse d’opinions différentes.

J’entrecouperai ces résumés de questions ouvertes dont le but sera de nous faire réfléchir et  réagir.

Le premier livre choisi est donc le « Labyrinthe des origines » d’Alfred Kuen, aux éditions Emmaüs.

Source: Le regretté Philippe Gold Aubert a réalisé un excellent résumé de cet ouvrage sur son site. Je m’en servirai de point de départ pour notre première discussion.

http://www.science-foi.org/livres/kuen/print.htm

« Chapitre 8 :Création ou évolution? (suite)

La théorie évolutionniste athée repose donc sur quatre postulats :

  1. L’origine spontanée d’une cellule vivante
  2. La création de nouvelles espèces par des mutations
  3. La sélection naturelle par l’élimination des non-adaptés
  4. Le passage insensible d’une espèce à l’autre

Mais aucun de ces postulats n’a vraiment été vérifié scientifiquement. »

Laquelle de ces affirmations est-elle spécifiquement « athée »? Une explication scientifique d’un phénomène est-elle en concurrence avec l’action divine?
Est-il vrai que l’on n’a pas vérifié scientifiquement le passage d’une espèce à une autre?

« On peut aussi remarquer :

  1. Que Pasteur a montré l’impossibilité de la génération spontanée
  2. Que les mutations ne créent pas de nouvelles espèces, mais très souvent plutôt une dégénérescence
  3. Que les caractères acquis sous l’influence du milieu ne sont pas héréditaires
  4. Qu’on ne trouve pas de « chaînon manquant » entre les espèces

Parfois même, dans le désir de prouver l’existence d’un tel « chaînon manquant », surtout en ce qui concerne les hommes primitifs très anciens, certains paléontologues ont faussé leurs découvertes, ce qui évidemment a donné beaucoup d’eau aux moulins de leurs détracteurs, qui eux-mêmes ont souvent triché à leur tour dans leurs démonstrations.

Pour plus de documentation sur ces problèmes, voir le site : www.natmark.qc.ca/gold/questions, nos 2, 4, 8-10 et 11, particulièrement. »

Les découvertes de Pasteur prouvent-elles vraiment que la vie ne pourrait pas apparaître sans un « miracle »? Si c’était le cas, Dieu serait-il pour autant absent?
Certaines mutations ne créent-elles pas de l' »information » génétique nouvelle?
Qu’en est-il du grand nombre d’espèces « intermédiaires » découvertes ces dernières années?
Les fraudes de certains scientifiques sont-elles suffisantes pour remettre en cause le schéma global de l’évolution?

 

« Le problème de l’origine de la vie est lui aussi un sujet très complexe. La vie comme l’Univers a dû apparaître un jour. Fabriquer des briques est une chose, mais qu’en est-il de fabriquer et d’assembler des centaines de protéines et l’ADN? « Il manque le ciment, le plan et l’organisation », s’écrie G. Ourisson. Et la seule possibilité de naissance de la vie en dehors d’une création, c’est l’impossible génération spontanée!

H. Ross a montré qu’une quarantaine de caractéristiques devaient être ajustées – avec une précision supérieure à 1037 – pour que la vie soit possible sur une planète quelconque… sans encore dire qu’elle va s’y développer et s’y reproduire ! Et la vie a dû apparaître rapidement sur la Terre. puisqu’on trouve des fossiles jusqu’à 3,5 milliards d’années ! A noter qu’avant cette époque, le bombardement de la Terre par des météores et de la poussière cosmique était si intense que toute vie primitive n’aurait pu y survivre. Certes, Miller, par une célèbre expérience, a montré la relation entre une atmosphère artificielle contenant de l’eau et des gaz (atmosphère de cette époque), en y faisant passer des étincelles électriques, il a pu obtenir des molécules d’acides aminés – qui sont à la base des protéines de la vie… mais la soupe de Miller est encore loin d’expliquer la vie ! Et même la formation spontanée d’une protéine quelconque est encore impossible… Wilder Smith ajoute cette remarque : « La vie ne peut naître que si un système s’ouvre à une intelligence ordonnatrice ou à des influences vivantes de l’extérieur ».

Enfin, comme nous l’avons vu, les lois des probabilités à elles seules excluent que la vie soit issue du Hasard. En effet, au moins une centaine de protéines fonctionnelles devraient pour cela apparaître au même endroit! Même Darwin en convenait : « Quiconque croit qu’une forme ancienne a été subitement transformée serait forcé de croire à la production subite de nombreuses conformations admirablement adaptées aux autres parties du corps de l’individu et aux conditions ambiantes… et ce serait selon moi quitter le domaine de la science pour entrer dans celui des miracles. »

En fait, la complexité incroyable de la cellule vivante rassemble dans un espace de 1/500e de mm de diamètre des milliers de molécules d’enzymes, de protéines, d’ADN et dérivés, etc., etc. Et même un virus cristallisé est déjà un petit monde qu’on ne peut pas créer. Ajoutons qu’un homme est formé de 100 000 milliards de cellules, vivant en général assez harmonieusement ensemble! A lui seul, l’ADN humain ressemble à une grande encyclopédie de 46 volumes, ayant chacun 20 000 pages, dit J. Coppedge. Il y a donc bien un fossé infranchissable entre les molécules et les cellules vivantes. C’est un saut de dimension fantastique qui se situe bien au-delà de nos hypothèses vérifiables en science. »

N’y a -t-il pas là un argument par incrédulité? Parce qu’aujourd’hui, on ignore comment la vie est apparue, elle serait forcément le fruit d’une action divine miraculeuse et directe?
En quoi le fait que la vie soit apparue de façon « naturelle » serait-elle un problème théologique?

 

 

 


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